Si je vous dis « santé mentale », quels mots vous viennent spontanément à l’esprit ?
Pour beaucoup ces mots évoquent encore la maladie, la souffrance ou la fragilité.
Cette association n’est pas anodine : dans notre culture, la santé mentale reste souvent envisagée à travers le prisme du trouble psychique plutôt que du bien-être psychologique.
Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale correspond à « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler de manière productive et de contribuer à la communauté ».
Elle constitue, avec la santé physique et sociale, l’un des trois piliers d’une santé globale.
Prendre soin de sa santé mentale : une pratique encore marginale
Lorsqu’une douleur physique apparaît, la plupart des personnes consultent rapidement un professionnel de santé.
En revanche, lorsqu’apparaissent des signes de souffrance psychique comme la fatigue, l’anxiété, la tristesse persistante, l’irritabilité, la tendance est souvent à la minimisation ou à l’attente.
Cette attitude retarde la prise en charge et peut contribuer à l’installation d’un mal-être durable.
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Les freins à la consultation psychologique
Plusieurs représentations sociales alimentent la réticence à consulter :
- Le psychologue, c’est pour les fous.
- Voir un psychologue, cela ne sert à rien.
- Je n’ai pas le temps entre le boulot et les enfants ou entre les examens et les stages.
- Le psy lit dans les pensées, ça me fait trop peur !
- Je n’ai pas envie de m’engager dans quelque chose qui va durer des années.
- Avec le temps, ça passera.
- Consulter un psychologue, c’est pour les faibles.
- Je n’ai pas envie de ressasser de vieux souvenirs. A quoi bon !
- Pour moi, ce n’est pas si grave. Il y en a qui souffrent plus que moi.
- J’ai mon entourage pour m’aider…
Ces idées reçues traduisent souvent une méconnaissance du rôle du psychologue. La consultation psychologique n’est pas réservée aux troubles graves : elle peut aussi permettre de prévenir la décompensation, de mieux comprendre ses modes de fonctionnement ou de retrouver un équilibre émotionnel.
Vous reconnaissez vous ? Que vous dites-vous ?
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Six raisons cliniques de consulter un psychologue
1. La souffrance psychique
Un événement de vie difficile (rupture, deuil, surcharge professionnelle…) peut désorganiser temporairement l’équilibre psychique.
Consulter un psychologue offre un espace d’élaboration et de mise en mots, favorisant la compréhension de ce qui se joue et l’atténuation des symptômes émotionnels ou somatiques associés.
2. Le soin de soi comme démarche préventive
Consulter un psychologue, c’est s’autoriser à prendre en compte son état interne.
Cette démarche vise à prévenir l’aggravation des difficultés et à restaurer des capacités d’adaptation.
Un accompagnement psychologique permet souvent de repérer précocement les signes de surcharge émotionnelle ou de burnout, et d’y répondre de façon adaptée.
3. Des approches parfois brèves et ciblées
Certaines formes de psychothérapie, comme les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ou les approches intégratives, peuvent être de courte durée.
Elles s’appuient sur des outils concrets pour aider à modifier des schémas de pensée, de comportement ou de régulation émotionnelle.
Le cadre thérapeutique est ajusté à la problématique du patient.
4. Le renforcement du sentiment d’efficacité personnelle
S’engager dans un travail psychologique permet de redevenir acteur de sa vie psychique.
En psychologie clinique, on parle de sentiment d’auto-efficacité : la conviction d’être capable d’agir sur ses difficultés.
Cette dimension contribue au maintien de la santé mentale et à la prévention des rechutes.
5. Sortir du huis clos intérieur
La réflexion solitaire présente rapidement des limites.
Le psychologue, par sa neutralité et son écoute analytique, permet d’ouvrir d’autres perspectives.
Cet échange favorise l’émergence de sens et la réorganisation psychique, au-delà des interprétations habituelles.
6. Préserver la dynamique familiale et relationnelle
S’appuyer uniquement sur ses proches expose à des tensions ou à un sentiment d’incompréhension.
L’espace thérapeutique, au contraire, repose sur une écoute professionnelle, bienveillante et sans enjeu relationnel.
Il permet de protéger les liens familiaux tout en soutenant la personne dans sa démarche de compréhension et de changement.
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Conclusion
La santé mentale ne se résume pas à l’absence de trouble.
Elle désigne un état d’équilibre, toujours en mouvement, entre émotions, pensées, comportements et environnement.
Consulter un psychologue ne relève pas d’une faiblesse, mais d’une attention portée à soi et à son fonctionnement psychique.
C’est une démarche de soin, de prévention et de connaissance de soi, au service d’un mieux-être durable.
Chaleureusement
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PS : Ce que je vous partage dans ces articles, ce sont des ressources que je donne en séances et/ou en devoirs à la maison. Mon objectif est de vous les partager pour vous familiariser avec les principes des TCC et vous permettre de comprendre leur fonctionnement. Bien que ces ressources puissent suffire à améliorer votre bien-être, certaines personnes peuvent avoir besoin d’un accompagnement plus personnalisé et de soutien pour les mettre en pratique. Si vous êtes dans cette situation, je vous encourage vivement à consulter.
Ne restez pas seul-e avec vos difficultés. Et si vous avez des difficultés pour choisir le ou la bon-ne psychologue, dans cet article vous trouverez des pistes de réflexions.
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